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Tram, Stéoruellane ressortissante du V

Tram, Stéoruellane ressortissante du Vietnam

Le mardi 11 mars 2025, nous avons rencontré Tram, Stéoruellane originaire du Vietnam, qui a reçu, comme d’autres ressortissants étrangers, son titre d’identité français, lors d’une cérémonie officielle à la Préfecture.

En quelle année êtes-vous née, et dans quel pays, plus précisément dans quelle ville ou village ? Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre lieu de naissance ?

Je suis née en 1988 à Dalat (Đà Lạt) au Vietnam. Je suis la seconde fille d’une fratrie de 5 enfants. Mon père est préfet de la région et ma mère dirige une exploitation maraîchère.

La ville de Đà Lạt est le chef-lieu de la province de Làm Dong, au sud des hauts plateaux du centre du Vietnam. Đà Lạt est bâtie autour d'un lac et d'un parcours de golf et est bordée de collines, de forêts de pins, de lacs et de chutes d'eau.
Surnommée la "ville du printemps éternel" pour ses différents climats tempérés, Đà Lạt a été construite en tant que destination balnéaire et touristique par les Français au début du XXe siècle sous l'Indochine, comme en témoignent les nombreux vestiges de ce patrimoine colonial. Dalat est souvent comparée à un « musée d'architecture française » avec plus de 1 300 œuvres architecturales anciennes et des villas construites par les Français. Outre les célèbres monuments attirant les visiteurs comme la cathédrale Saint-Nicolas de Dalat, la gare ou l’école normale d'instituteurs, ces anciennes villas de la rue Le Lai est également une destination incontournable.

Quand avez-vous quitté votre pays d'origine ? Quelles raisons vous ont poussé à prendre cette décision ?

À la fin de mes quatre années études en en économie et gestion d’entreprise, j’ai commencé à travailler dans l’import-export et la billetterie d’avion. J’ai rencontré mon mari, lui-même franco-vietnamien depuis plusieurs générations, lors de l’un de ses séjours au Vietnam. Je n’ai jamais imaginé à ce moment-là que l’amour pour cet homme me ferai parcourir la moitié du globe dans un pays étranger, loin de ma famille de mes amis...

Nous nous sommes mariés en octobre 2012. C’est à ce moment que j’ai réalisé que ma vie allait être bouleversée par des éléments qui me dépassent : un nouveau pays, une nouvelle famille, de nouveaux amis, de nouveaux repères... Tout reprendre et réapprendre de zéro pour suivre l’amour de ma vie.

Quand êtes-vous arrivée en France ? Avez-vous directement posé vos valises à Saint-Jean-de-la-Ruelle ?

Je suis arrivée en France en février 2013, direction Saint Jean de la Ruelle où mon mari vit depuis 2010, sous la neige. La France m’a accueillie avec son plus beau manteau blanc. C'était la première fois que je voyais la neige.

Saint Jean de la Ruelle a été ma première ville d’adoption à mon arrivée en France, et l’est toujours aujourd’hui. Nous avons eu deux enfants, en 2014 et 2017. Ils ont été tous les deux scolarisés à Paul-Bert. Ils ont la chance de faire de la musique au conservatoire de la ville ainsi que du sport dans des associations stéoruellanes. Saint Jean de la Ruelle est une ville avec beaucoup de qualité et d’activités.

Avez-vous rencontré des difficultés d’adaptation en arrivant en France ? Si oui, comment les avez-vous surmontées ?

Lorsque je suis arrivée en France, la première difficulté a été la barrière de la langue. Comprendre ce nouveau mode de vie pour s’intégrer au mieux à la vie française. Les premiers mois ont été très compliqué, mais, heureusement, mon mari m’a soutenue et encouragée à chaque étape.

J’ai pu suivre des formations pour apprendre la langue et réapprendre un métier, auprès d’associations, de la faculté d’Orléans ou encore de l’AFPA.

Aujourd'hui j‘ai un emploi, un mari qui est présent à chaque moment pour m’épauler, des enfants scolarisés en France et Français. Je suis fière d’être Française, d’avoir été acceptée par mon nouveau pays d’adoption et ma nouvelle patrie. Je me sens enfin intégrée à 100% dans ma famille, dans laquelle j’étais la seule à ne pas avoir la nationalité française et dans mon nouveau pays.

Avez-vous eu l’opportunité de retourner dans votre ville ou votre pays d'origine depuis votre départ ?

Je suis rentrée plusieurs fois revoir ma famille au Vietnam. Malgré la joie de revoir mes parents et ma famille, je sens le besoin de rentrer chez moi, de reprendre ma vie et mon quotidien en France.

Un mot pour la fin ?

Il y a 15 ans, la France était pour moi le symbole de la beauté, de la mode, de la gastronomie, de la romance, de l’art, de la liberté, de l’égalité, des droits de l’homme. Un beau tableau, un poème. Aujourd'hui ce n’est plus un pays lointain que je vois sur une carte et qu’on me conte. C’est MON pays, mes symboles, mais surtout mon histoire d’amour.